Réseaux sociaux : La prise de pouvoir des "haters"

Les haters, en français « haineux », sont de plus en plus présents sur le Net, notamment sur les réseaux sociaux.

Ils détestent tout, tout le monde, et surtout ils le font savoir. Ils ne sont pas là pour partager leur esprit critique, ouvrir le débat ou prévenir d’un danger. Ils sont juste là pour te « plomber ».

Parmi les personnes que j'accompagne, en particulier les professionnels, presque tous sont confrontés aux haters. Ces interactions gratuitement négatives sont véritablement affligeantes, odieuses, malsaines et surtout démoralisantes.

Ils vont commenter tes publications par de très peu constructifs : « J’aime pas », « C’est nul », « N’importe quoi», « C’est dégueulasse », etc. Mais bien souvent, ils vont écrire un long texte qui te dénigre et développe à quel point tu es médiocre. Cela prend du temps, mais le hater est conscient du pouvoir des mots. Il sait quel impact négatif peut avoir le langage sur l’état émotionnel de la personne visée et des autres lecteurs. Il sait très bien s’en servir. Le but est simple : faire mal. (Ce phénomène a d’ailleurs pris une plus grande ampleur depuis qu’on observe une incitation à la haine et à la division émanant de personnages politiques.) 

Le hater ne te connait pas ou peu. D’ailleurs cela n’a aucune importance, il a juste un besoin irrépressible de te discréditer.

On ne peut pas être tous d’accord et c’est bien normal. Chacun à son avis, ses opinons. Aussi il existe une énorme différence entre penser quelque chose et diffuser sa haine. Cette différence c’est le respect.

J’avoue que j’ai longtemps fait partie de ceux qui prônaient le dialogue et je prenais le temps de répondre à ces commentateurs indésirables. C’était chronophage, pénible. Après je me sentais vidée. Tu vois de quoi je parle ?

Aujourd’hui, je pense tout autrement. Je pense que le dialogue a ses limites, qu’il faut savoir dire non, dire stop. Qu’il est indispensable de récupérer son énergie, sa sérénité d’entreprendre, de créer ; et de ne pas donner de pouvoir à ses saboteurs toxiques.

Ce que je te proposerais (et que je mets bien sûr en pratique) est de ne pas laisser de place à cette négativité. En deux mots : SUPPRIMER (le commentaire) et BLOQUER (le hater). Ça ne prend que quelques secondes et ça laisse de l’espace dans ton planning, mais aussi dans ton esprit.

N’oublie pas que personne n’a le droit de te saper le moral ou te mettre des bâtons dans les roues. Personne n’a le droit te juger pour son seul petit plaisir ou ses idéologies. Personne n’a le droit te prendre pour cible pour déverser sa haine ! Tu as le droit d’exister sans que quelqu’un vienne te rabaisser, te juger ou te mépriser ! (Cela vaut aussi en dehors du Net, n’est-ce pas ?)

Tu as donc le droit de ne pas te laisser polluer et le pouvoir de prendre de la distance.